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et selon toutes les apparences, il était plus dans les habitudes de M. de Champlain que dans celles de son successeur de s’enquérir de ce qui se passait à cinq ou six cents lieues de Québec, dans les contrées de l’Ouest, et d’y envoyer des explorateurs.

Néanmoins, les découvertes de Nicolet donnèrent le branle à tout un mouvement pour atteindre les limites du continent dans la direction du Pacifique. Longtemps les Français pensèrent y réussir en se dirigeant à l’aide du Mississipi ; c’est à des trifluviens, les La Verendrye, qu’était réservé l’honneur de pousser le plus loin les explorations de l’Ouest sous le gouvernement français (1731-49).

En 1640, un Anglais du nom de Dermer, entreprit de chercher un chemin pour se rendre à la Chine à travers le nord de l’Amérique. Il en était à explorer le Saguenay, lorsque le Père Vimont nous le montre comme un écervelé qui ne sait pas le premier mot de la chose qu’il cherche. « Quand il aurait trouvé la mer du nord, écrit-il, il n’aurait rien découvert de nouveau, ni rencontré aucune ouverture au Nouveau-