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ajoute : « J’ai quelques mémoires de sa main qui pourront paraître un jour touchant les Nipissiriniens avec lesquels il a souvent hiverné et ne s’est retiré que pour mettre son salut en assurance dans l’usage des Sacrements, faute desquels il y a grand risque pour l’âme parmi les Sauvages. »

Ces mémoires sont perdus, ou le Père Le Jeune les a versés dans les Relations que lui-même et le Père Vimont écrivirent après 1636, car on y trouve de nombreux renseignements sur les pays et les peuples du sud-ouest, ainsi que la déclaration clairement formulée que Nicolet était de tous les Français celui qui avait pénétré le plus loin dans cette direction.

La Relation de 1637 dit : « Il y a quantité de nations sédentaires voisines des Hurons. L’Évangile doit porter là son flambeau. » En 1639, elle ajoute « que l’on jette les yeux sur la nation Neutre[1] qui est une maîtresse porte pour les pays méridionaux, et la nation des Puants[2] qui est un passage

  1. Sauvages de langue huronne, au sud des Hurons. Le Père de Brebœuf passa l’hiver 1640 chez eux.
  2. Gens de la baie Verte, en guerre avec les Neutres.