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Il est facile de se figurer l’intérêt qui s’attacha au rapport de Nicolet, lorsqu’il retourna à Québec, et la joie que dut en ressentir Mr. de Champlain. Le lecteur verra que bientôt les informations rapportées par Nicolet produisirent d’heureux et grands résultats.

« Feuilletons les annales de la Nouvelle-Angleterre, dit M. Ferland, et nous y trouverons précieusement conservée l’histoire d’hommes considérés comme remarquables, parce qu’ils osèrent s’avancer les premiers jusqu’à cinquante ou soixante lieues des côtes de la mer. Chez nous, on connaît à peine le nom d’un Français du Canada (Nicolet) qui, dès les premières années de la colonie, avait déjà pénétré bien loin dans les régions inconnues de l’Ouest. Nicolet ne s’amuse pas, comme les Anglais de Plymouth et de Boston, à tâtonner autour des établissements européens. S’embarquant sur le frêle canot d’écorce, il remonte les rapides de l’Ottawa, pénètre, au moyen de petites rivières, des lacs et des portages, jusqu’au lac Huron, qu’il traverse, et visite une partie du lac des Illinois (aujourd’hui Michigan.) De la Baie-Verte, où il est en-