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III
FORMES ET COULEURS
faustus
Stella, restons encore à la place où nous sommes,
Dans l’immobilité. La malice des hommes,
Leur misère, leur guerre inextinguible entre eux,
Leur vie ardente en proie aux besoins douloureux,
Tout le passé m’a tant fatigué que cette heure
M’est dans la paix oisive à savourer meilleure ;
Ne nous arrachons point à ce loisir calmant :
Je le goûte à tes pieds voluptueusement.
stella
Ainsi, quand j’eus moi-même, après beaucoup d’épreuves,
Atteint ce monde où l’âme et la chair se font neuves,
Où la sérénité céleste nous remplit,
Comme un voyageur las se jette sur le lit,
Laissant pendre ses pieds ensanglantés qu’on lave,
J’ai, comme toi, connu cet abandon suave