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les vaines tendresses.


On appuie, en rêve, sur elle
Les lèvres pour les apaiser,
Mais, amante surnaturelle,
Tu dédaignes cet amant frêle,
Tu ne lui rends pas son baiser.

Et vainement, pour fuir ta face,
On veut faire en ses yeux la nuit :
Les yeux t’aiment et, quoi qu’on fasse,
Nulle obscurité n’en efface
L’éblouissement qui les suit.

En vain le cœur frustré s’attache
À des visages plus cléments :
Comme une lumineuse tache,
Ta vive image les lui cache,
Dressée entre les deux amants.

Tu règnes sur qui t’a comprise,
Seule et hors de comparaison ;
Pour l’âme de ton joug éprise
Tout autre amour n’est que méprise
Qui dégénère en trahison.