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les vaines tendresses.
Chère odeur, tu t’en es allée
Où sont les parfums de jadis,
Où remonte l’âme exhalée
Des violettes et des lis.
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Ô fraîche senteur de la vie
Qu’au temps des premières amours
Un baiser candide a ravie
Au plus délicat des velours,
Loin des lèvres décolorées
Tu t’es enfuie aussi là-bas,
Jusqu’où planent, évaporées,
Les jeunesses des vieux lilas,
Et le cœur, cloué dans l’abîme,
Ne peut suivre, à ta trace uni,
Le voyage épars et sublime
Que tu poursuis dans l’infini.