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les vaines tendresses.


En voyage

 
Je partais pour un long voyage.
En wagon, tapi dans mon coin,
J’écoutais fuir l’aigu sillage
Du sifflet dans la nuit, au loin ;

Je goûtais la vague indolence,
L’état obscur et somnolent,
Où fait tomber sans qu’on y pense
Le train qui bourdonne en roulant ;

Et je ne m’apercevais guère,
Indifférent de bonne foi,
Qu’une jeune fille et sa mère
Faisaient route à côté de moi.