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poésies diverses.

À propos de la comédie


De M. E. Gondinet


Les Grandes Demoiselles


Jouée dans un salon


Prologue


Prenez pitié de moi, mesdames et messieurs,
Car jamais directeur ne fut plus soucieux.
Voyez comme le sort est parfois ironique :
J’avais toujours rêvé d’avoir un fils unique,
Un garçon sérieux et sur qui pût m’aider,
Et dans ma tâche ingrate un jour me succéder ;
Mais voilà qu’en vingt ans il m’est né dix-huit filles !

Le ciel bénit, dit-on, les nombreuses familles :
Il a certes béni mes dix-huit rejetons,