Page:Sully Prudhomme - Épaves, 1908.djvu/87

Cette page a été validée par deux contributeurs.
73
LA VIOLETTE



LA VIOLETTE


Violette des bois, ô vivante améthyste,
Qui fêtes sans éclat le printanier réveil,
Mais sais rendre en parfums ses baisers au soleil,
Fleur dont la grâce tendre est douce à l’âme triste,

Fleur du soupir timide et du tremblant aveu,
Qui dois être cherchée et par les yeux conquise,
Des secrets ombrageux la confidente exquise,
Fleur d’espoir, de pardon, de rappel et d’adieu,