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À ANDRÉ CHÉNIER
Ton âme n’a connu qu’un matin sa prison,
Ses amours ont trouvé leur nid et leur saison :
C’est la Jeune Captive à son foyer rendue ;
Et, quand rougit la faux qui t’a décapité,
Soudain celle du Temps rayonna, suspendue
Sur la fleur de tes vers pour une éternité.
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