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LE SEUL QUI SACHE



LE SEUL QUI SACHE


Triste, triste fierté du front, miroir fragile
Qui ne peut réfléchir nul souffle en son argile
Et change en mille feux, mensonges irisés,
Le peu de rayons blancs que sa masse a brisés.

Un vain semblant de l’être et rien de l’être même,
Voilà toute l’idée. Ah ! le regard suprême
Ne rôde pas autour, il luit en plein milieu,
L’Univers n’est connu que de son âme : Dieu.