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ÉPAVES



SOLITAIRE


Le froid savant poursuit la lueur qu’il devine,
Imperceptible, au bout d’un âpre et long sentier ;
Moi, je brûle de boire à sa source divine
La clarté dont le vrai se revêt tout entier.

Il me manque et la ruse et l’humble patience
Que la recherche humaine exige tour à tour ;
Pour accroître, rayon par rayon, la science,
Je suis trop dédaigneux d’un grêle demi-jour.