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Tes lauriers ont verdi dans les frissons rivaux
De ta loyale épée et de ta lyre altière,
Gentilhomme au front triste et libre, à la frontière
Des vieux âges sombrés et des âges nouveaux.

Tu jetais, d’un beau geste, aux sillons des cerveaux
La semence où germa la moisson tout entière,
Et toute noble muse est encore héritière
Du souffle magnanime épars dans tes travaux !