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CHAPITRE IV.

Les Deux Tartanes.


Adieu la balancelle
Qui sur l’onde chancelle,
Et comme une étincelle
Luit sur l’azur des mers.
........
Victor Hugo, Navarin.


— En avant, mon fidèle Iskar, vois, la mer est azurée et la vague vient doucement caresser ton large poitrail, tout blanchi d’écume ! En avant ! tu plonges dans l’eau limpide tes naseaux qui s’ouvrent et frémissent ! et ta longue crinière roule des perles brillantes comme des gouttes de rosée. En avant ! déploie encore ces jarrets vigoureux qui fendent la lame en sifflant. Courage, mon fidèle Iskar, courage ; car, hélas ! les temps sont changés ! — Que de fois, sous la fraîche verdure du Prado de Séville et de Cordoue, tu atteignis et dépassas les brillans bog-