s’enlacent : l’un glisse, tombe ; un os crie et se rompt, et les imprécations remplacent le rire.
Il y en a qui sont couchés, saignans, le crâne ouvert, aux pieds de gais compagnons qui détonnent une délirante chanson bachique.
Il y en a qui, dans le dernier degré de l’abrutissement et de l’ivresse, s’amusent à écraser entre deux boulets la main d’un matelot ivre mort.
Et il y a une foule d’autres jeux encore.
Les gémissemens, les cris de rage et de folle joie, se confondent et s’accouplent.
Le pont est rougi de vin ou de sang. Qu’importe ! le temps fuit rapide à bord de l’Épervier : tout est folie, entraînement, délire. Allez, allez, jouissez de la vie, elle est courte. Les jours mauvais sont fréquens ; qui sait si aujourd’hui aura pour vous un lendemain. Amusez-vous donc, corbleu ! saisissez le plaisir en tout et partout.
Non, ce plaisir frêle, décent, aux ailes d’or et d’azur, qui ressemble à une jeune fille douce et timide ; ce plaisir délicat, qui aime à secouer sa tête fraîche et blonde devant les mille glaces d’un boudoir, ou à effleurer du bout de ses lè-