Page:Sue - Plik et Plok, 1831.djvu/273

Cette page a été validée par deux contributeurs.

déposait un léger baiser, tantôt passait un doigt effilé sur ses épais sourcils, qui se contractaient convulsivement, même pendant son sommeil.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

— Capitaine, nous sommes à pic, dit maître Zéli en entrant.

En vain Mélie lui fit signe de se taire, montrant Kernok endormi, Zéli, ne connaissant que l’ordre qu’il avait reçu, répéta d’une voix plus forte : — Capitaine, nous sommes à pic !

— Hein !… Qu’y a-t-il ?… Qu’est-ce ?… dit Kernok, en se dégageant des bras de la jeune fille.

— L’ancre du bâbord est à pic, répéta Zéli pour la troisième fois, avec une intonation plus élevée encore.

— Et qui a donné cet ordre, maître sot ?

— Vous, capitaine.

— Moi !

— Vous, capitaine, en revenant à bord, il y a deux heures ; vrai comme voilà un chasse-marée qui borde sa trinquette, dit Zéli avec un accent de conviction profonde, en montrant par la fenêtre un navire qui exécutait en effet cette manœuvre.

Et Kernok jetait un regard sur Mélie, qui