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CHAPITRE II.

Kernok.


Got callet deusan Armoriq.
C’était un homme dur de l’Armorique.

Prov. breton.


C’était lui, c’était Kernok qui frappait à la porte ! Voilà un digne et brave compagnon, jugez-en.

Il naquit à Plougasnou ; à quinze ans, il se sauva de chez son père, s’embarqua sur un négrier, et là commença son éducation maritime. Il n’y avait pas à bord de mousse plus agile, de matelot plus intrépide, nul n’avait le coup-d’œil plus perçant pour découvrir au loin la terre voilée par la brume. Nul ne serrait un hunier avec plus de prestesse et de grâce. Et quel cœur !