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naient du Levant, alors désolé par une épidémie, Fasillo savait qu’elles étaient infectées, et que maître Plok n’attendait pour les purifier qu’un moment favorable[1].

Le peuple de Cadix, qui ignorait cette circonstance, s’empara des beaux cachemires d’Ispahan et des tissus de Géorgie, et le peuple fut pestiféré.

La bonne compagnie trouva commode d’acheter ces raretés à vil prix, et la bonne compagnie fut pestiférée.

Jusqu’à l’Alcade et les membres de la Junte, qui ne purent résister non plus au désir de voir leurs femmes et leurs filles, parées comme les nobles épouses et les demoiselles d’un grand d’Espagne ; et les membres de la Junte, l’Alcade et leurs familles furent pestiférés !

Enfin, il périt une innombrable quantité de monde à Cadix et dans les environs, car les

  1. Beaucoup de juifs de Tanger font ce lucratif métier : ils achètent des marchandises infectées à vil prix, les sanifient tant bien que mal, et les revendent en Europe. La peste de Cadix, en 1760, n’a pas eu d’autre cause. Un bâtiment contrebandier échappa aux visites sanitaires, et propagea l’épidémie.