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mis d’avoir un peu de timidité, car ici on n’est pas encore habitué à lui.

Un homme.

Dites-donc, commères, voyez-vous le Gitano ?

Juana.

Non, mon fils. Voici les bannières du couvent de San-Juan, et puis les sergens avec leurs carabines prêtes à faire feu, et… s’adressant à Fasillo, qui arrive enveloppé d’un manteau, et qui la coudoie rudement. Mais prenez donc garde, jeune homme ; vous avez manqué de me renverser, sainte Vierge ! Encore ! allons, bien, mettez-vous devant moi, à toucher l’échafaud, la meilleure place. Bas à Pepa. Jésus ! Pepa, quel regard, ses yeux flamboient sous son chapeau.

Pepa.

C’est peut-être le fils d’une victime du damné, et il vient rire à son supplice, c’est si naturel. Mais, le voici ! Après mon jour de communion certainement c’est mon plus beau jour, Juana. Sainte-Vierge, je te remercie de m’avoir si bien placée !

Plusieurs voix.

Ah ! bravo ! — Demonio ! — Chien maudit ! — À la mort le Gitano ! — à la mort !