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près du maudit, poussa un cri terrible, et tomba à ses côtés… morte…

— Le renégat est là ! Cernez cet endroit, et repoussez le peuple.

Rends-toi, chien, car vingt carabines sont braquées sur toi. En joue, vous autres, s’écria le commandant des garde-côtes.

Les batteries craquèrent.

— Pauvre enfant, tu ne souffriras pas leurs tortures, au moins, dit le Gitano en regardant la Monja, et une larme que les plus affreuses douleurs n’avaient pu lui arracher tomba sur sa joue brûlante.

— Rends-toi, renégat ! ou je fais feu, répéta le commandant.

— Vous êtes des vaillans, mes fils, répondit le Gitano : le cerf est aux abois, et vous le craignez encore ! belle chasse, sur ma parole.

Il se tut, on se précipita sur lui, on le garrotta, et trois jours après il était à Cadix, dans la prison de San-Augusto, sous la garde d’un bataillon de miliciens.


Depuis long-temps, des pêcheurs, en signalant la présence d’un canot qui croisait la