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— Rosita, mon amour, ma Rosita, aide-moi,… répéta-t-il d’une voix faible.

La nonne poussa un éclat de rire violent et saccadé, ses yeux s’agrandirent d’une manière effrayante, mais elle ne bougea pas.

— Enfer ! la malheureuse devient-elle folle ? s’écria le Gitano, et il voulut prendre la main de la jeune fille, mais ce mouvement lui arracha un cri perçant.

Sa fracture était vive et saignante.

Tout à coup on entendit un bruit, d’abord sourd et confus, dans la direction de la porte du jardin.

— Rosita, Rosita, c’est ton amant qui t’en prie, sauve-toi, du moins, sauve-toi, disait le Bohémien d’un ton déchirant.

Elle restait immobile et agenouillée devant lui.

Le bruit devenant plus distinct et plus rapproché, il essaya de se traîner derrière un épais bouquet de chèvrefeuille, qui pouvait le cacher à tous les yeux.

Après des souffrances inouïes, il parvint à s’y blottir.

Tout à coup la porte du cloître s’ouvrit, et une foule de douaniers, de moines, de gens du