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pieds de la nonne, ses coudes sur les genoux de la jeune fille ; il souriait avec amour à cette tête d’ange, et se prêtait aux caprices enfantins de la Monja, qui tantôt voilait ce front large et élevé, tantôt le découvrait en écartant son épaisse chevelure.

— Ange de toute ma vie, dit enfin Rosita, je voudrais mourir ainsi, dans tes bras, mes yeux fixés sur les tiens, mes mains dans les tiennes ! — Non pas moi, mon amour ; c’est ainsi que je voudrais toujours vivre, répondit le Gitano.

— Oh oui ! toujours vivre ainsi ; car vivre, c’est être près de toi ; vivre, c’est t’aimer… Aussi ma prière de chaque soir est que la Vierge protège nos amours, caro mio !

— Elle les protège aussi, cher ange : vois, tout nous sourit.

— Pourtant, te souvient-il de cette tempête ? Jésus ! quelle frayeur en te voyant escalader les murs à la lueur des éclairs, pour regagner ta chaloupe ! Le ciel était en feu, sainte Vierge ! et je vis plus tard, aux blessures de tes mains, que tu avais été obligé de t’attacher aux roches aiguës, au risque d’être enlevé par les lames furieuses.

Et, encore tremblante du danger passé, elle