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Arnold s’avança, salua profondément et dit à Berthe :

— Je regrette toujours de ne pas accompagner madame de Hansfeld dans le monde aussi souvent que je le désirerais ; mais après la bonne fortune qu’elle vous a due, madame, je le regrette doublement ; pourtant je me console, puisque je suis assez heureux pour pouvoir vous présenter mes… hommages.

Voulant venir au secours de Berthe, qui de plus en plus troublée ne trouvait pas un mot à répondre à Arnold, madame de Hansfeld dit à celui-ci en lui présentant M. de Brévannes d’un geste :

— Monsieur de Brévannes…

Ce dernier salua.

Le prince lui rendit ce salut et lui dit avec affabilité :

— Je serai toujours enchanté, monsieur, de vous rencontrer chez madame de Hansfeld, et j’espère que j’aurai le plaisir de vous y voir souvent.

— Aussi souvent, monsieur, qu’il me sera possible de profiter d’une offre si aimable sans en abuser…

Après ces préliminaires indispensables, les quatre personnages s’assirent. Paula à sa place, à droite de la cheminée, Berthe à gauche, M. de Brévannes à côté de madame de Hansfeld, et Arnold auprès de la fille du graveur.

Le prince, sentant la nécessité de vaincre son émotion, faisait les honneurs de chez lui avec la plus parfaite dignité.