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— Ce que je fais est infâme ; mais je ne puis résister à l’influence que vous avez sur moi.

— Influence d’une volonté ferme — pensa M. de Brévannes en ouvrant précipitamment le livre noir, où il lut ce qui suit, pendant qu’Iris, accoudée à la cheminée, la figure dans ses mains, et n’ayant pas l’air de voir sa dupe, l’examinait attentivement dans la glace.




CHAPITRE II.

PENSÉES DÉTACHÉES.


Iris avait écrit les passages suivants d’une main en apparence émue et mal affermie, comme si les idées se fussent pressées confuses et désordonnées, dans la tête de la princesse :

« Je viens de le revoir à la Comédie-Française. Toutes mes douleurs, tous mes regrets se sont réveillés à son aspect.

« Il me poursuivra donc partout… Jamais je n’ai éprouvé une commotion plus violente ; être obligée de tout cacher aux regards pénétrants du monde, aux regards indifférents de mon mari… Est-ce la