Page:Sue - Paula Monti, tome 2, 1845.djvu/111

Cette page a été validée par deux contributeurs.

du stratagème d’Iris au sujet du livre noir, que, par suite des révélations de la bohémienne au sujet de l’infidélité de Raphaël, Paula n’avait pas témoigné l’horreur qu’elle aurait dû ressentir à la vue du meurtrier de son fiancé.

Cette circonstance donnait une nouvelle autorité au recueil des pensées intimes de madame de Hansfeld.

M. de Brévannes, aussi glorieux que ravi de l’empressement de madame de Hansfeld à se rapprocher de Berthe, se crut le seul et véritable motif de cette liaison, qui devait sans doute, plus tard, assurer et faciliter ses relations journalières avec Paula.

En attendant avec une vive et confiante impatience le moment de connaître par le livre noir l’impression vraie que cette entrevue avait causée à madame de Hansfeld, M. de Brévannes rentra donc chez lui le cœur léger et content.

Peu de temps auparavant, Berthe était revenue de chez son père triste et accablée ; elle venait de voir M. de Hansfeld, sans doute pour la dernière fois ; il lui fallait à tout jamais renoncer aux doux et beaux rêves dont elle s’était bercée.

Apprenant que sa femme était chez elle, M. de Brévannes s’y rendit à l’instant même.