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CHAPITRE IX.

LE RÉCIT.


— Tu te souviens qu’il y a deux ans, avant mon mariage, je te laissai à Venise pour aller à Florence avec ma tante Vasari et Gianetta notre camériste ; tu venais d’être longtemps malade et tu ne pouvais nous accompagner.

— Je m’en souviens… Gianetta m’écrivit quelquefois par votre ordre, afin de me donner de vos nouvelles…

— Cette Gianetta était curieuse, indiscrète, sans fidélité ; je crains de l’avoir trop longtemps gardée à mon service.

— Pendant votre séjour à Florence elle m’écrivait à peine quelques lignes… pour me dire que vous vous portiez bien… cette tâche semblait lui coûter — ajouta Iris avec une assurance incroyable. Elle mentait… Gianetta l’avait au contraire tenue parfaitement au courant de ce qui s’était passé à Florence, pendant le voyage de sa marraine.

— Au bout de six mois d’absence — reprit la princesse — je revins à Venise.