vois assez fréquemment, de vous présenter à moi ; j’avais accédé à sa demande. Quelques jours après, vous avez annoncé à madame de Lormoy que vous ne pouviez plus vous résoudre à cette présentation.
M. de Morville baissa la tête et répondit :
— Cela est vrai, madame.
— De ce moment, monsieur, vous avez affecté de fuir tous les endroits où vous pouviez me rencontrer…
— Je ne le nie pas, madame — répondit tristement M. de Morville.
Madame de Hansfeld reprit :
— Ainsi il y a quelque temps, ignorant que madame de Senneterre m’avait donné une place dans sa loge, vous y êtes venu ; au bout d’un quart d’heure vous êtes sorti sous un vain prétexte qui n’a trompé personne…
— Cela est encore vrai, madame.
— Enfin, madame de Sémur vous ayant invité, ainsi qu’un très petit nombre de personnes, à une lecture intéressante que vous désiriez beaucoup d’entendre, vous avez accepté avec un vif plaisir. Mais madame de Sémur ayant ajouté que j’assisterais à cette réunion, vous n’y avez pas paru.
— Cela est encore vrai, madame.
— Enfin, monsieur, vous avez mis à m’éviter une telle persistance, je devrais dire une telle affectation, qu’elle a été remarquée par bien d’autres que par moi.
— Madame… croyez…