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siré de vous voir, d’abord pour vous parler de l’impression que vous avez faite sur moi, et puis des choses importantes qui regardent la princesse.

— Vous vous moquez, monsieur ?

— Ne croyez pas cela… J’aurais peut-être trouvé d’autres moyens de parvenir jusqu’à madame de Hansfeld ; mais j’ai préféré avoir recours à vous ; votre physionomie expressive annonce tant d’esprit, des passions si ardentes, si généreuses, qu’en vous parlant de la maîtresse que vous aimez et de l’amour que vous inspirez… on doit mériter d’être bien accueilli par vous… Iris…

— Vous savez mon nom ?

— Je sais bien d’autres choses encore… Depuis très longtemps je ne m’occupe que de vous… Votre sincère attachement pour la princesse a encore augmenté mon intérêt pour vous.

— Je ne dois pas entendre ces paroles — dit Iris d’une voix légèrement émue.

Elle est à moi, cette petite fille ne pouvait résister à quelques amoureuses fleurettes, c’est un enfant. Madame Grassot avait dit vrai, pensa M. de Brévannes ; il reprit tout haut :

— Mais donnez-moi donc votre joli bras, au lieu de marcher ainsi loin de moi, ma chère Iris.

— Non, il faut que je rentre.

— Pas encore… à peine si j’ai eu le temps de causer avec vous.

— Parlez-moi de la princesse… je vous en prie, monsieur.