— Pour quelqu’un qui n’en fait pas son état…
— Oh ! un monologue ?… Moi, je n’écoute jamais les monologues… c’est assommant.
— Ni moi non plus….
— Eh bien ! pour en revenir à Octave, imaginez-vous qu’il voit plusieurs fois mademoiselle *** dans son dernier rôle… vous savez la pièce de Scribe… Il en devient très amoureux… quand je dis amoureux…
— Parbleu…
— Il connaissait… dans la maison de…
— Mon cher Auguste, de grâce, écoutez donc un peu… Gercourt est de nos amis.
— Nous parlons justement d’une actrice de sa pièce…
— Et puis les monologues… sont toujours du remplissage…
— Bravo ! bravo !
— Diable ! ceci est un peu risqué. Ça ne se dit pas en bonne compagnie…
— Oui, mais sous la Régence…
— Ah ! voilà madame d’Hauterive et sa sœur dans la loge du ministre… Quand on peut aller quelque part gratis on est bien sûr de les y voir.
— Si ce n’est pas honteux ! avec deux cent mille livres de rente.
— Il y a des gens si avares !
— Voyons, écoutons ; je vous raconterai une autre fois l’histoire d’Octave, ça désolerait ce pauvre Morville.