— M. de Brévannes — reprit Fierval — est cet homme très brun à figure expressive ; la casquette de madame Girard vous le cache… tenez….
— Dieu ! quelle mauvaise physionomie !… Il a l’air méchant.
— Mais non, je vous assure ; Brévannes est ce qu’on appelle un très bon garçon ; seulement il a un caractère de fer… et ce qu’il veut, il le veut….
Au bruit de quelques chaises que l’on dérangea dans la loge voisine, madame de Luceval avança un peu la tête et reconnut madame de Lormoy, tante de M. de Morville.
— Ah ! madame, quel heureux voisinage ? — dit madame de Luceval — êtes-vous seule dans votre loge ? j’irai vous faire une visite…
— J’attends madame de Hansfeld, et par extraordinaire son mari l’accompagne — dit madame de Lormoy.
— Vraiment ?… quel malheur ! d’ici je ne pourrai pas voir ce mystérieux personnage… Tâchez qu’il reste jusqu’à la sortie…
— S’il vous avait aperçue, ma chère Émilie, je n’aurais pas à le lui demander… mais malheureusement…
Madame de Lormoy, entendant du bruit, s’interrompit, retourna la tête, et dit à madame de Luceval :
— Le voici.
C’était en effet le prince et la princesse de Hansfeld qui entraient dans la loge.