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je regardais autour de moi avec inquiétude.

Ma pauvre Blondeau ne me quittait pas et se serrait contre moi toute tremblante.

— Vous trouvez sans doute ce logement ignoble ?… — me dit M. de Lancry d’un air ironique… — Mais le temps des hôtels est passé, ma chère ; nous avons mangé notre pain blanc le premier.

— Je m’accommoderai de tout, Monsieur. Seulement je ferai faire ici quelques réparations indispensables.

— À votre aise… Je ne vous ferai pas les mêmes reproches qu’à Maran sur le bruit insupportable des ouvriers ; car je sors de grand matin, et je rentre fort tard… quelquefois même je ne rentre pas du tout. Vous ferez donc ici ce que vous voudrez.

— Alors, Monsieur, je vous demanderai de garder mon valet de chambre, il couchera dans cette antichambre… C’est un homme de confiance. Je ne connais pas cette maison, et je suis très peureuse…

— Si vous avez de quoi payer ce domestique, arrangez-vous. Fritz couche en haut.

Blondeau sortit.