— Dites… dites-moi tout, pauvre enfant… maintenant vous le pouvez…
— Cependant sans me l’expliquer… dès que je vous vis si souvent près de lui, je me sentis rêveuse, triste… Oh ! alors, je voulus mourir… — Mais se reprenant, elle ajouta avec effusion : — À quoi bon me rappeler ces chagrins passés… cet éloignement involontaire dont maintenant surtout je dois rougir… Oh ! par pitié, laissez-moi oublier cela… soyez bonne et généreuse comme toujours.
— Oui… oui… oublions le passé, oublions… c’est aussi mon vif désir.
— Mon Dieu, c’est pourtant la vie que je vous dois ! — s’écria-t-elle.
— À votre tour vous pouvez beaucoup… beaucoup pour moi, chère enfant.
— Comment cela ?
— En m’accordant la plus aveugle confiance… en écoutant mes avis, en suivant mes conseils, en vous persuadant surtout que je ne puis vouloir que votre bonheur.
— Oh ! je le sais… je le crois… je vous promets tout.
— À ce prix… votre mariage… avec M. de