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lais, jusqu’à Berny. Là nous attendons tout bonnement vos postillons de retour ; ils nous disent qu’ils vous ont conduit à l’hôtel Meurice, nous allons à l’hôtel Meurice. Vous étiez toujours sorti ; nous y revenons cinq à six fois, vous étiez sorti : lassés de cela, nous nous installons pour vous attendre. À neuf heures et demie, le maître de l’hôtel nous dit : — Messieurs, vous voulez absolument parler à M. le vicomte de Lancry, sa voiture va le prendre au faubourg Saint-Germain, montez-y ; ainsi vous serez bien sûrs de le rencontrer. — Le conseil était bon, nous le suivons, et nous voici… C’est ce qui vous prouve qu’il y a là-haut quelqu’un qui aime assez que les braves gens règlent leurs comptes avec les… je dirai le reste à vos témoins, si le cœur m’en dit, en vous voyant à l’ouvrage, vous et Sécherin.

Pendant ce récit, la rage de M. de Lancry était arrivée à son comble : ses affreux desseins sur Mathilde pouvaient être déjoués… il n’espérait plus échapper à la vengeance de M. Sécherin. Il résolut de se battre le plus tôt possible. D’ailleurs son courage était revenu avec