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CHAPITRE XXXI.

LE COFFRET.


Le printemps de 1838 arriva…

J’étais restée environ six semaines sans recevoir de nouvelles de mes amis.

Je commençais à m’inquiéter sérieusement, lorsque M. de Rochegune m’écrivit ces mots :

« Emma est morte… je suis son meurtrier… Voici ses dernières paroles… Vous aimiez Mathilde, vous m’avez épousée par pitié… Pardonnez-moi… le bonheur que je vous ai dû… Ce ne sont pas des regrets… qu’elle me laisse pour toute ma vie… ce sont des remords, d’affreux remords… Oui… je suis son meurtrier… oui, je n’aurai pas eu pour