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expression de sa physionomie ; il tenait une lettre ouverte à la main.

— Mathilde… on m’écrit d’Italie… je vous en prie — me dit-il — hisez ceci…

Et il m’indiqua un passage de sa lettre qu’il me présentait.

Voici ce que je lus…

« … À mon arrivée à Naples on ne s’entretenait que du luxe effréné que Lugarto avait déployé dans cette ville, de ses débauches et de quelques abominables méchancetés dont le retentissement avait été tel que le roi l’avait chassé de ses États quelques jours avant mon arrivée, sans que le chargé d’affaires du Brésil eût fait la moindre réclamation, sachant parfaitement ce que valait, ce que méritait son indigne compatriote, qui est du reste généralement exécré et justement méprisé de ses nationaux. Ceci ne m’étonna pas du tout, car je connaissais Lugarto de longue date : mais ce qui me renversa… mais ce que je n’aurais pu croire si notre ambassadeur ne me l’avait certifié, c’est que l’ami intime, le compagnon de débauche de Lugarto était le vicomte de Lan-