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de-chaussée obscur et délabré qui s’ouvrait sur le petit jardin inculte.

Il n’y avait là ni prêtre, ni eau sainte, ni chapelle ardente… rien enfin ne voilait l’horrible nudité de cette mort…

Au dehors un silence profond, seulement interrompu par le sifflement du vent qui gémissait à travers les arbres dont les feuilles jaunies, emportées par de fortes rafales, venaient tomber jusqu’à nos pieds…

Hélas ! malgré moi, malgré la lugubre solennité de cette scène, je ne pus m’empêcher de songer que la dernière fois que j’avais rencontré Ursule, ç’avait été dans une fête où je l’avais vue éclatante de jeunesse et de beauté, ravissante d’esprit, de grâce et de charme… environnée d’hommages…

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Blondeau, que j’avais envoyé chercher, vint nous avertir que la funèbre voiture était arrivée. Je ne pus retenir mes sanglots.

Je baisai pieusement le cercueil, et je rentrai avec madame Sécherin et Blondeau dans l’intérieur de l’appartement.

Nous entendîmes des pas confus… quelques