Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/234

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Mais cette malheureuse ne peut pourtant pas mourir ainsi ! — s’écria tout-à-coup madame Sécherin, dont les traits exprimaient enfin une pitié si longtemps combattue. — Elle ne peut pas mourir sans prières et sans prêtre !

— L’Église repousse les suicides de son sein… je n’ai pas osé demander un prêtre — dit Ursule d’une voix basse et tremblante.

Madame Sécherin s’agenouilla lentement près de sa belle-fille, deux larmes sillonnèrent ses joues ridées ; elle joignit les mains en disant :

— Seigneur… Seigneur… son repentir égale ses fautes… je ne me sens plus la force de haïr… puissiez-vous lui pardonner… comme je lui pardonne !…

— Ma mère… ma mère… oh ! ma vie… toute ma vie… je le jure ! — s’écria mon cousin ; et sans pouvoir rien ajouter, il couvrit de larmes et de baisers les mains de madame Sécherin.

La figure d’Ursule rayonna un moment de surprise et de joie… Elle s’écria :