— Ursule… Ursule… je ne veux pas que tu meures… Ce n’est pas moi qui t’ai chassée sans pitié… non… Oh ! ne m’accuse pas… ne m’accuse pas… c’est ma mère qui a été impitoyable… c’est ma mère… qui l’a voulu ! — s’écria-t-il avec angoisse — c’est ma mère ! Malheur à moi !… malheur à elle !
À peine ces funestes paroles étaient-elles prononcées, que madame Sécherin parut à la porte, que son fils avait laissée ouverte…
La figure de cette femme austère était, comme toujours, pâle, inflexible, menaçante.
Elle s’approcha lentement, avec une sorte de majesté formidable.
— Un fils impie a osé maudire sa mère ! — dit-elle d’une voix éclatante et courroucée.
— Madame… ayez pitié de lui ! — m’écriai-je — Ursule se meurt.
— Sa mort est digne de sa vie… elle meurt par un crime !!!
— Grâce ! Madame… grâce ! — dit Ursule en joignant les mains avec terreur et en se dressant à demi malgré sa faiblesse.
— Pas de grâce pour vous ! — reprit madame Sécherin.