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glante contre la destinée qui se jouait si cruellement de ses plus chères espérances…

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Voulant connaître mon sort tout entier, je poursuivis la lecture de la lettre de M. Lugarto qui continuait en ces termes :

« Ici s’arrêtent les fragments du journal d’Ursule que votre ami inconnu juge à propos de vous faire connaître ; ce qu’Ursule a pu y ajouter depuis votre libre réunion à votre mari ne consiste qu’en réflexions, qu’en pensées plus ou moins brûlantes au sujet de son amour.

« D’après ce qu’on sait de ses projets, elle s’occupe maintenant de chercher les moyens d’obtenir un rendez-vous de M. de Rochegune.

« Comme elle aime passionnément, ainsi que vous l’avez pu remarquer, comme il y a toujours une irrésistible séduction dans un véritable amour, comme Rochegune est furieux contre vous en particulier et contre toutes les honnêtes femmes en général, votre chère cousine, qui n’est pas sotte, comprend que son heure est venue et que