lages de Paris. Sachant combien Ursule aimait à monter à cheval, je décidai mademoiselle de Maran à louer un petit appartement vacant alors chez elle à mon oncle, le duc de Versac, complètement ruiné par la révolution de juillet ; il servit ainsi de chaperon à Ursule dans ses promenades équestres avec moi, et la conduisit dans le monde lorsque mademoiselle de Maran ne pouvait l’y accompagner.
« Grâce à mon activité, au commencement de l’hiver l’hôtel de Maran fut transformé en un vrai palais. Un magnifique rez-de-chaussée fut réservé pour les réceptions. L’appartement d’Ursule, le temple de mon idole chérie, était une merveille de luxe et d’élégance : je le remplis de meubles rares, de porcelaines précieuses, de tentures admirables, de tableaux des meilleurs maîtres. On crut que mademoiselle de Maran devenait folle, car les énormes dépenses que je faisais chez elle lui étaient nécessairement attribuées. Elle le laissait croire, et moi aussi pour mille raisons que vous sentez bien.
« Mademoiselle de Maran, pendant l’hiver, donna des bals superbes, pendant le carême