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lorsqu’il y a un mois vous m’avez écrit pour me demander ces renseignements que vous savez, et que vous avez ajouté :

« Que devenez-vous ? puis-je croire à ce que j’ai par hasard entendu dire dans mon désert ? est-il vrai que vous soyez l’heureux préféré de la femme la plus à la mode de Paris, qui à force d’esprit et de charmes a su faire oublier qu’elle s’appelait du nom vulgaire de madame Sécherin ? — Est-il vrai que mademoiselle de Maran, tante de votre a femme, de votre Eurydice, soit en train de se ruiner ; qu’elle dépense un argent fou, qu’on cite la splendeur des fêtes qu’elle donne, le luxe de sa maison, etc., etc. ? Il me semble que dissiper à son âge, c’est commencer un peu tard. »

« J’ai répondu longuement à une partie de ces questions ; je vais continuer, car je suis dans un jour où mon cœur déborde de fiel et de haine.

« Vous êtes de ces hommes éprouvés auxquels on peut tout confier, et qui peuvent tout comprendre. Vous avez fondu deux énormes héritages dans l’enfer de Paris ; vous avez tué