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rapportât pas entièrement à elle, qui en faisait les honneurs avec une grâce extrême.

Les portraits qu’elle m’avait faits de quelques personnes de sa société habituelle étaient d’une ressemblance frappante ; je fus, par hasard, à même d’en juger le premier jour de mon arrivée à Paris.

Ma voiture s’était brisée à Étampes ; retardée par cet accident, je ne pus, contre mon attente, arriver à Paris, chez madame de Richeville, qu’à dix heures du soir. Ne comptant plus ce jour-là sur moi, elle avait reçu comme elle recevait d’habitude ; aussi quel fut mon étonnement, lorsque ma voiture s’arrêta sous le péristyle, d’y trouver madame Richeville, accompagnée du prince d’Héricourt ! Mon courrier me précédant d’un quart d’heure m’avait annoncée, et madame de Richeville était descendue pour venir plus tôt au-devant de moi.

Je trouvai ce soir là chez elle la princesse d’Héricourt, mesdames de Semur et de Grandval. On fut pour moi de la bonté, de l’affabilité la plus parfaite.

Il faut avoir vécu dans le monde dont je