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— Mieux que cela, Monsieur.

— Alors ce sera quelque doléance de ce pauvre M. Sécherin ou de Madame sa mère, la femme de ménage de la Providence, comme disait mademoiselle de Maran ?

— Prenez garde, Monsieur — m’écriai-je — prenez garde ; il peut y avoir en effet quelque chose de providentiel dans la triste destinée de cette famille…

Je ne pouvais m’empêcher de songer à ces menaces de mort que M. Sécherin avait prononcées contre M. de Lancry.

— En effet, il doit y avoir quelque chose de providentiel, car ce pauvre M. Sécherin me semble singulièrement prédestiné… — me dit mon mari en souriant de cette grossière plaisanterie.

— Monsieur, je ne sais ce qui l’emporte de l’indignation ou du dégoût ; d’un mot je veux terminer cette scène : les preuves au nom desquelles je demanderai de me retirer provisoirement au couvent du Sacré-Cœur, en attendant qu’on prononce notre séparation…

— Les preuves, Madame… voyons ?

— Ces preuves, Monsieur, sont les lettres