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chegune, vous vous imaginez que cela suffira ? Eh bien ! moi, je me donnerai aussi comme un héros du platonisme, et, au besoin, mademoiselle de Maran et ses amis viendront témoigner en masse de l’angélique pureté de mes relations avec Ursule ; sur ma parole, ce sera un procès très divertissant. Tout ceci est pour l’avenir, bien entendu… Quant au présent, en attendant l’issue du procès, un magistrat, autrement dit un commissaire de police, vous enjoindra provisoirement d’avoir à regagner immédiatement le domicile conjugal, chère petite brebis égarée.

— Je ne le crois pas, Monsieur.

— Ah bah !… et par quel philtre puissant, par quel charme magique attendrirez-vous M. le commissaire ?

— Par un moyen très simple, Monsieur, en mettant sous les yeux de ce magistrat les preuves positives de votre liaison criminelle avec madame Sécherin, et du coupable emploi que vous avez fait de ma fortune.

— Des preuves ? Une attestation du prince d’Héricourt, sans doute, ou un certificat de cette belle duchesse repentie ?