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la bienveillance et du dévouement… Mais allons-nous voir Emma ? — ajoutai-je, car je pouvais à peine contenir mon émotion.

— Venez, j’espère qu’elle sera éveillée — me dit madame de Richeville.

Je la suivis, encore toute troublée de l’étrange à propos avec lequel elle venait de me peindre si ravissamment le bonheur qu’on devait goûter dans l’intimité de M. de Rochegune.

Une des femmes de madame de Richeville lui apprit qu’Emma dormait encore. Cet état pouvant être salutaire pour elle, nous ne voulûmes pas le troubler.

J’étais depuis quelque temps chez madame de Richeville, lorsqu’un valet de pied, que j’avais nouvellement, vint me prévenir qu’un homme, qui avait à me parler d’une affaire très importante, m’attendait chez moi, sachant que j’étais chez madame la duchesse de Richeville.

— C’est sans doute un de vos gens d’affaires — me dit celle-ci. — Allez, ma chère Mathilde, je vous ferai prévenir lorsqu’Emma sera éveillée.