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auprès d’elle, cette nuit surtout, si elle est encore souffrante…

— Non… non… ma chère Mathilde, vous êtes vous-même indisposée.

— Je me sens mieux déjà ; si vous voulez me guérir tout à fait, laissez-moi partager avec vous les soins que vous donnez à cette chère enfant ; et puis vous savez que je ne manque pas de perspicacité ; j’observerai, j’étudierai, j’interrogerai Emma bien attentivement : cela pourra nous servir et nous guider dans le cas où nous croirions toujours une révélation opportune.

— Je savais bien que vous trouveriez les meilleures raisons du monde pour me forcer d’accepter cette nouvelle preuve de dévouement… Eh bien donc ! je l’accepte comme vous l’offrez… avec bonheur.

— Mon amie, par grâce, ne parlons plus de dévouement… vous me rendez confuse… que ne vous dois-je pas, moi !… comment m’acquitterai-je jamais ?…

— Mathilde !

— Quand je songe qu’avant mon mariage, sans me connaître, vous veniez me rendre un