Page:Sue - Mathilde, tome 5.djvu/253

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tendais à rien moins qu’à cette preuve plus que bizarre de son admiration.

— Dites, dites : je vous assure, mon ami, que je ne me moquerai pas de vous.

— Eh bien ! au moment de me quitter, cette femme singulière me tendit cordialement sa main ; je la pris… Alors… Mais en vérité, il est aussi ridicule de raconter cette niaiserie que de la commettre.

— Je veux tout savoir.

— Préparez-vous donc à rire. — Eh bien ! alors mon inconnue porta ma main à ses lèvres sous la barbe de son masque avec un mouvement de soumission craintive, de servilité passionnée… qui me confondit de surprise… Elle avait la tête baissée ; une larme tomba sur ma main, et mon domino disparut brusquement dans la foule.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Sous un prétexte frivole, je remis au lendemain la promenade que je devais faire ce jour-là avec M. de Rochegune et je restai seule.