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ce sentiment sera exalté ; plus il sera concentré dans l’imagination, plus ces mystérieuses sympathies de volonté seront fréquentes et normales. Pardonnez-moi cet horrible mot.

— Je vous le pardonne en faveur de votre système : quoique très fou, il me plaît beaucoup. Ainsi donc, mon voyage d’Italie…

— M’enchante ; songez donc… parcourir avec vous cette terre promise des arts.

— Peut-être même nous établirions-nous quelque temps dans ce pays… un hiver à Naples ou à Rome… qu’en diriez-vous ? madame de Richeville serait ravie d’un pareil séjour.

— Je ne dis rien, Mathilde, je ne veux rien, je ne pense rien ; vous avez ma vie, disposez-en…

— Eh bien ! ainsi, nous passons l’hiver à Naples ; puis nous revenons de l’Italie par l’Allemagne, afin de voir les bords du Rhin dans toute leur parure particulière. Peut-être même nous arrêterions-nous quelque temps dans un des vieux châteaux qui dominent ce beau fleuve.

— Encore un de vos désirs, Mathilde, qui