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tout votre esprit net et ferme, vous permettront de tout apprécier clairement, de me donner des avis sérieux et surtout de me dire si vous pensez que je vois juste. Tout est là. Mon avenir dépend de cette dernière détermination d’Ursule. Elle m’a d’abord horriblement épouvanté ; maintenant, au contraire, je la vois sous un jour si beau, qu’il fait rayonner à mes yeux mille adorables espérances.

« Vous allez me trouver bien lâche ; mais, je vous en conjure, ne dissipez pas ces espérances sans me donner pour cela d’excellentes raisons, car vous me trouverez bien opiniâtre dans ce dernier espoir.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

« Quatre heures.

« Malédiction sur moi… et sur elle… Oh ! sur elle ! Je reçois à l’instant une lettre de mademoiselle de Maran. Ursule vient de quitter l’hôtel ; on ne sait pas où elle est allée… elle a prévenu mademoiselle de Maran, par un billet, qu’elle ne la reverrait jamais… C’est horrible ! Que faire ? que faire ?.. Oh ! mes pressentiments… Oh ! mes folles et stupides