Page:Sue - Mathilde, tome 5.djvu/184

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tous les yeux se tournèrent vers lui. Le prince lui tendit la main et l’accueillit comme toujours, avec cette affectueuse cordialité qui devient une précieuse distinction. D’autres personnes arrivèrent, parmi celles-ci, mon cher neveu Gaston de Senneville, superlativement bien cravaté, un ravissant bouquet à sa boutonnière et se présentant, vous le savez, avec cette aisance compassée, cette grâce étudiée qui vous font rire…

— Et qui vous désespèrent.

— Certainement, je suis très bonne parente, et il y a de quoi se désoler… Il y avait donc grand monde chez madame de Longpré. Il faut que je vous nombre les personnes qui se trouvaient là : vous saurez pourquoi. Il y avait entre autres madame de Ksernika et son sauvage de mari, ce qui m’a ravie : vous saurez encore pourquoi. Il y avait madame l’ambassadrice d’Autriche ; ce qui m’a encore ravie dans un autre sens, parce que rien de ce qui est délicat et élevé ne peut lui échapper. Il y avait encore (il arrivait en même temps que nous) ce grand homme d’État, de qui M. de Talley-